L’outil Better Entrepreneurship Policy a été développé par le Centre pour l’entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes de l'OCDE et la Direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion de la Commission européenne. Le projet a bénéficié des commentaires constructifs de deux groupes consultatifs et de plusieurs consultations avec des parties prenantes.
L’outil Better Entrepreneurship Policy est un outil gratuit disponible en ligne, permettant de procéder à des autoévaluations et à des apprentissages par rapport aux politiques et programmes en faveur de l’entrepreneuriat inclusif et social. L’outil comprend:
- des questionnaires d’autoévaluation qui offrent un cadre suscitant la réflexion sur les politiques et les programmes en faveur de l’entrepreneuriat inclusif et social existant au sein d’une ville, d’une région ou d’un pays
- des notes d’orientation politique et des études de cas inspirantes pour améliorer l'élaboration des politiques
Il s’agit d’une initiative de la direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion de la Commission européenne et du Centre pour l’entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes de l’OCDE.
Cet outil se fonde sur les connaissances générées conjointement par l’OCDE et la Commission européenne sur les politiques en faveur de l’entrepreneuriat inclusif et social. Depuis 2011, ces travaux ont donné lieu à une série de publications, par exemple la série «Pallier la pénurie d'entrepreneurs», un recueil de bonnes pratiques pour «Favoriser le développement des entreprises sociales», un recueil de bonnes pratiques sur la «Création d'entreprise inclusive», des notes politiques et des examens des politiques nationales.
Better Entrepreneuship n’est pas un outil officiel de l’OCDE ou de la Commission européenne pour l’évaluation des politiques, et n’a pas pour vocation d’aider les entrepreneurs à créer leur entreprise. L’autoévaluation n’est pas destinée à servir d’outil de comparaison.
Better Entrepreneurship a été conçu pour les décideurs politiques et les parties prenantes non gouvernementales jouant un rôle dans la conception, la mise en œuvre ou la défense des politiques et des programmes en faveur de l’entrepreneuriat inclusif et social. Il comprend:
- les décideurs politiques au niveau national, régional et local
- les chambres de commerce
- les associations et réseaux professionnels
- les conseillers professionnels
- les bailleurs de fonds
- les instituts de recherche et les universitaires
- les prestataires de l’enseignement et de la formation
- les organisations de la société civile
- les autorités en charge de la gestion des fonds structurels de l’UE
L’outil vous permet de réfléchir aux politiques et aux programmes en faveur de l’entrepreneuriat inclusif et social mis en place dans votre ville, région ou pays grâce à des autoévaluations portant sur des questions politiques clés comme l'élaboration des politiques, l’accès aux financements, les compétences entrepreneuriales et l’environnement juridique et réglementaire. Il peut être utilisé par des individus ou par des groupes.
L’outil permet aux utilisateurs de noter leur ville, région ou pays sur une échelle de 0 à 10 par rapport à des énoncés fondés sur les bonnes pratiques. Une fois l’autoévaluation effectuée, l’outil utilise les résultats obtenus pour orienter les utilisateurs vers les notes d’orientation politique et les études de cas inspirantes qui se révèleront pertinentes.
Les notes d’orientation politique et les études de cas peuvent également être consultées directement via la page «Ressources». Vous pourrez consulter ici les documents politiques ressources par domaine politique et par pays.
Les autoévaluations peuvent être effectuées de manière individuelle ou en groupe. Créer un groupe au sein d’une zone géographique donnée permet au gestionnaire d’un groupe de recueillir les points de vue de différentes parties prenantes concernant les politiques et programmes existants en faveur de l’entrepreneuriat inclusif et social. Utilisé au sein d’un groupe, l’outil peut contribuer à donner un aperçu plus complet de la situation et peut susciter des débats entre les différentes parties prenantes impliquées dans l’élaboration des politiques. Pour créer un groupe, vous devez d’abord vous inscrire et créer un compte.
Les politiques favorisant l’entrepreneuriat inclusif visent à s’assurer que toute personne, quels que soient ses caractéristiques personnelles et son parcours, dispose des mêmes chances de créer et d’exploiter leur propre entreprise.
Outre son rôle moteur en matière d’innovation et de création d’emploi, l’entrepreneuriat peut également renforcer l’inclusion sociale en proposant une alternative pour générer des revenus et contribuer à la société. Ce potentiel n’est toutefois pas encore pleinement atteint puisque de nombreux groupes demeurent sous-représentés dans l’entrepreneuriat, ou rencontrent des obstacles spécifiques lors de la création d’entreprises. Par exemple, dans l’Union européenne, pour cent hommes qui exercent une activité indépendante, on compte seulement 57 femmes faisant de même.
Les politiques en faveur de l’entrepreneuriat inclusif visent à soutenir certains groupes; les femmes, les jeunes, les immigrants, les minorités ethniques, les chômeurs, les seniors, et les personnes handicapées. Dans certains pays, d’autres groupes peuvent également revêtir une importance particulière, la minorité des Roms, par exemple.
L’objectif poursuivi par les politiques favorisant l’entrepreneuriat inclusif comporte deux volets:
• s’assurer que les personnes issues de ces groupes sont au fait du potentiel que représente pour eux l’entrepreneuriat en tant qu’activité sur le marché du travail, et renforcer la motivation à emprunter cette voie.
• remédier aux défaillances du marché, institutionnelles et comportementales, qui touchent les personnes issues de groupes sous-représentés et défavorisés de manière disproportionnée. Cela implique notamment de lever les obstacles présents sur les marchés financiers, à l’acquisition de compétences entrepreneuriales, à l’établissement de réseaux d’entrepreneurs et à la création d’une culture entrepreneuriale. Lever ces barrières devrait permettre à ces groupes de s’engager davantage dans l’entrepreneuriat et améliorer la qualité des entreprises créées, afin qu’elles soient plus durables et plus innovantes.
Un autre objectif consiste toutefois à renforcer les liens avec le marché du travail. Aider les individus à acquérir des compétences et de l’expérience, et à créer des réseaux leur permet de devenir plus employables. Il est en effet souhaitable que des personnes issues de ces groupes trouvent un emploi puisque l’entrepreneuriat ne convient pas à tout le monde.
L’entrepreneuriat social résout les problèmes sociaux et sociétaux par la voie entrepreneuriale. Il offre souvent des façons nouvelles et novatrices de relever les défis sociaux, économiques et environnementaux actuels tout en favorisant une croissance inclusive. Il contribue à la création d’emplois et à l’amélioration des prestations sociales ainsi que de la participation civique dans nos sociétés.
Les entreprises sociales visent à avoir un impact social spécifique grâce à leurs activités économiques et réinvestissent une grande partie de leurs bénéfices dans leur mission sociale. Elles s’engagent aussi à se doter d'une gestion transparente et participative, qui implique les parties prenantes concernées dans les processus décisionnels.
En raison de ces caractéristiques, les entreprises sociales peuvent être confrontées à des défis spécifiques et nécessiter des mesures de soutien spécifiques afin de réaliser leur potentiel. C’est pourquoi il est essentiel de mettre en place des écosystèmes propices à leur développement. Les politiques en faveur de l’entrepreneuriat social peuvent améliorer la visibilité des entreprises sociales et faciliter leur reconnaissance formelle ainsi que leur accès aux marchés et aux financements.
Deux conseils consultatifs ont vu le jour pour conseiller le secrétariat de l’OCDE pendant le développement du Better Entrepreneurship Policy Tool. Les conseils consultatifs ont permis d’orienter la préparation des contenus de l’outil, et ont également délivré des recommandations concernant le fonctionnement de celui-ci.
Entrepreneuriat inclusif
Robert Blackburn, Kingston University
Norbert Kuntz, Social Impact gGmbH
Klaas Molenaar, Timpoc Consultants
Peter Ramsden, Freiss Ltd
Petra Reszkető, Budapest Institute
Friederike Welter, Institut für Mittelstandsforschung
Entrepreneuriat social
Norbert Kuntz, Social Impact gGmbH
Luigi Martignetti, Secretary General, European Network of Cities and Regions for the Social Economy, REVES AISBL
Ariane Rodert, Senior EU-Policy Adviser, Forum – idéburna organistaioner med social inriktning, Member European Economic and Social Committée
Eva Varga, Independent consultant on social enterprise and social finance
Mr Peter Wolkowinski, Independent consultant &URBACT Boosting Social Innovation
En complément des conseils consultatifs experts, le développement du Better Entrepreneurship Policy Tool ainsi que de sa gamme de ressources d’apprentissage a tiré parti de retours et de suggestions d’experts et de professionnels à l’occasion de deux conférences des parties prenantes, de 14 ateliers de tests nationaux, ainsi que pendant le processus de développement.
En savoir plus sur les travaux menés par l’OCDE et l’UE en matière d’entrepreneuriat inclusif et social
Travaux conjoints OCDE-CE sur l’entrepreneuriat inclusif
Travaux de l’OCDE sur l’entrepreneuriat social
Travaux de l’OCDE sur l’économie sociale
Travaux de la Commission européenne sur l’aide à l’entrepreneuriat social
Catalogue reprenant les publications de l’UE à propos des deux domaines politiques